Reconfinement: le centre social de Marcq-en-Barœul assure ses missions essentielles

Article Voix du Nord par Christian Furling, publié le 04/11/2020.

À la différence du premier confinement, les centres sociaux sont cette fois-ci ouverts. S’ils ne peuvent dispenser leurs activités culturelles et sportives, ils ont le droit d’effectuer de l’aide aux devoirs et à l’insertion, de l’accompagnement au numérique, de maintenir le lien… À Marcq-en-Barœul, en outre, tourne la crèche Les Z’Artistes.

La crèche

Ce mardi après-midi, le centre social et culturel de Marcq-en-Barœul tourne un peu au ralenti, mais il est bien ouvert, dans le cadre fixé par le gouvernement. En premier lieu, sa crèche, Les Z’Artistes, fonctionne. Ses 40 places ne sont pas occupées, mais elle continue d’assurer sa vocation d’insertion professionnelle. « Ce système de garde permet de lever les freins pour accéder à l’emploi, précise Fabien Versmessen, son directeur. Nous devons être réactifs et proposer des créneaux horaires élargis ».

Bénévoles et professionnels coachent les parents qui recherchent un emploi. Durant le premier confinement, « ils ont gardé leurs enfants et mis entre parenthèses leur démarche d’insertion », constate Fabien Versmessen. Heureusement, après le déconfinement, « la dynamique a repris très vite et les offres de formation qualifiante sont arrivées en masse ».

L’aide aux devoirs

Sont également maintenus l’accueil des 3-11 ans, le mercredi, et l’aide aux devoirs, le reste de la semaine. « C’est quasiment du tutorat. On a démarré tout doucement ce lundi avec une dizaine d’enfants et une dizaine de bénévoles ». Auprès de certaines familles, qui n’ont pas amené leur progéniture à l’école, le centre social doit servir de médiateur et expliquer le confinement.

Le soutien à la parentalité se poursuit aussi, par des actions individuelles, sur le cyberharcèlement ou la relation aux adolescents, par exemple. « Certaines familles nous interpellent, mais on doit aussi aller vers elles, souligne Fabien Versmessen. Maintenir le lien est une mission essentielle actuellement. » Sur les 950 familles adhérentes, 250 personnes sont seules, femmes ou seniors.

L’emploi et le numérique

Les actions individuelles sont maintenues dans le domaine de l’insertion, de la recherche d’emploi, de l’accompagnement des allocataires du RSA. Un « jobdating » devait se tenir cette semaine physiquement. Il a été reporté, mais une partie se tiendra quand même à distance, avec des employeurs qui recrutent d’urgence. Le centre social servira d’interface avec les demandeurs d’emploi, par visioconférence.

« Au printemps, la fracture numérique a été très mal vécue par certaines familles »

Dans le cyberespace, un maximum de cinq personnes peuvent être initiées aux bases de l’informatique, imprimer des documents, et finir par se débrouiller. C’est le lundi, mardi et vendredi de 9 h 30 à 11 h 30. Une aide est aussi fournie par téléphone ou au domicile des personnes coincées par un problème numérique. « On anticipe un peu, déclare Fabien Versmessen. Le confinement risque de se durcir. Au printemps, la fracture numérique a été très mal vécue par certaines familles. »

Enfin, l’aide alimentaire d’urgence continue d’être distribuée, en partenariat avec la Banque alimentaire.

Règles et interdits

Parmi les salariés du centre social, seuls ceux de la crèche sont présents. Les autres sont en télétravail, mais viennent sur place quand le public doit être reçu. Des jauges ont été fixées pour toutes les salles, un sens de circulation matérialisé et les autres règles sanitaires sont appliquées.

Le centre social n’a pas le droit d’organiser ses activités culturelles (la couture en fait partie) et sportives.

Centre social et Culturel de Marcq-en-Barœul, 69, boulevard Clemenceau, tél. : 03 20 51 82 46.

Jacques Dubois, une vie consacrée au « mieux vivre ensemble »

“Après dix-sept années consacrées au centre social et culturel, dont dix en qualité de trésorier et sept comme président, Jacques Dubois passe le flambeau ce mardi 22 septembre. Toute sa vie a été consacrée aux valeurs du « vivre ensemble ».

Pendant le confinement, Jacques Dubois a pris conscience du temps qui passe, lui qui vit à cent à l’heure. Ce mardi 22 septembre, lors de l’assemblée générale du centre social et culturel, cet homme dévoué passera le relais « J’aimerais m’occuper davantage de mes petits-enfants mais je resterai au conseil d’administration ».  Quand il est arrivé au centre social, la situation financière – étroitement dépendante des fonds du Département, de la Région, de la CAF et de la ville – était désastreuse.  Avec Fabien Vermessen, le directeur, Jacques Dubois s’est employé à redresser la situation tout en développant des liens harmonieux avec les partenaires. Les objectifs sont dépassés. « Notre proximité reste un atout. Étant au cœur des familles, nous comprenons les problématiques, depuis le logement, la santé, le travail, l’insertion… Nous répondons aux demandes de tous les Marcquois, même si le quartier de la Briqueterie reste prioritaire. Nous pouvons articuler les aides, mettre en place des services innovants qui rendent autonomes… ».

 

Parmi les succès, notons la halte-garderie prioritairement réservée aux personnes en recherche d’emploi ou qui travaillent. Les horaires sont adaptés. Les chercheurs d’emploi bénéficient d’une salle d’informatique. Ils sont assistés par le personnel ou par des bénévoles experts en ressources humaines. Grâce à une approche personnalisée, soixante-dix pour cent trouvent une solution.

AUTODIDACTE

Mais c’est le « mieux vivre ensemble » qui fait vibrer Jacques Dubois, éternel révolté contre les injustices. Au sein de sa famille, il a subi l’aberration du racisme. Vice-président de la LICRA (Ligue Internationale contre le Racisme), il entend bien poursuivre son combat, notamment par des sensibilisations dans les écoles.

Cet homme engagé pourrait adopter l’adage « qui n’avance pas, recule ». Toute sa vie, il a relevé des défis. Pratiquement autodidacte, il s’est formé au fil du temps jusqu’à devenir patron d’une agence de travail temporaire de près de 400 salariés. Il a également créé d’autres sociétés, dans la métallurgie, la sécurité… Partir de la base rend empathique et déterminé. On lui doit la création du groupement d’employeurs, au sein d’Entreprises et cités. Dans le même temps, cet entrepreneur s’engage en politique, devient vice-président de l’UDF Nord, côtoie les ministres, les chefs de file tout en restant humble.

Jacques Dubois aurait pu mener une carrière politique très en vue. Il a préféré opter pour des missions de terrain. Le centre social a donné du sens à son volontariat, bien plus que la représentation politique. La transmission peut s’opérer : travail accompli.”

Article, 21 septembre 2020 Voix du Nord

“Pour accompagner les chercheurs d’emploi, les stratégies innovantes du centre social”

” La crise du Covid aurait pu léser les demandeurs d’emploi qui se rendent au centre social et culturel dans le cadre de leurs recherches. Ce n’est pas le cas. Le confinement a révélé les atouts du numérique. Cet outil sera vulgarisé dès la rentrée.

Depuis 2016, le centre social accompagne tout Marcquois en recherche d’une nouvelle orientation professionnelle. Chaque personne est accompagnée par un des trente-deux bénévoles bienveillants qui, pour la plupart, sont d’anciens dirigeants, des retraités de Pôle Emploi ou des responsables de ressources humaines. Les entretiens permettent une meilleure connaissance du milieu du bénéficiaire. « Il faut connaître l’environnement familial et social pour comprendre les freins. Par exemple, s’il s’agit d’un problème de garde d’enfant, nous réservons une place en priorité dans notre garderie. Parfois, on repère un problème de déplacement, de logement, de comportement… Nous actionnons nos réseaux publics et privés pour apporter une solution. Notre premier partenaire reste Pôle Emploi. Les liens sont directs et efficaces. Nous jouons la complémentarité », souligne le directeur, Fabien Vermessen.

 

Les résultats sont probants : trente-neuf personnes sur soixante-douze ont trouvé un travail ou une formation. Cet accompagnement minutieux porte ses fruits.

L’ IMPORTANCE DU NUMERIQUE

Cependant, il faut évoluer. « Pendant le confinement, les rencontres étaient interdites. Il n’était pas question de laisser tomber les bénéficiaires. Nous avons pris conscience de l’importance du numérique. Comment utiliser la visioconférence ? Effectuer des recherches depuis la maison. Rédiger un CV à partir d’applications numériques… Dès la rentrée, nous travaillerons sur ces aspects incontournables. La gamification – c’est-à-dire le jeu à partir du web – constitue un nouvel outil. On peut utiliser des applications pour se mettre en condition devant un recruteur… ou rédiger un CV innovant. Utiliser la visioconférence pour des rendez-vous professionnels suppose de respecter des codes vestimentaires, de faire attention aux bruits ambiants… ». Le centre social fait appel à des prestataires qui utilisent des jeux video et les applications pour la remise à l’emploi, tout en gardant un service personnalisé.

Le centre social recherche des bénévoles pour mener à bien ses missions. Les conditions requises : neutralité, capacités à respecter la confidentialité, laïcité, connaissances du monde du travail ou du monde économique, qualité d’écoute… Le bénévole s’engage sur quelques heures, de façon régulière et selon ses possibilités. “

E. M. (Clp) article Voix du Nord|

Les chercheurs d’emploi peuvent prendre rendez-vous au 03 20 51 82 46. Le centre dispose d’une salle de travail avec des ordinateurs.

En ce qui concerne les candidatures pour devenir bénévole, prendre rendez-vous au 03 20 51 82 46 afin d’obtenir un rendez-vous avec les responsables. Centre social, 69, boulevard Clemenceau ; accueil.info@centresocialetculturel-marcqenbaroeul.fr